Dans le cadre de l'été métropolitain 2016, le CAUE a co-animé une balade découverte du parc
Ouvrir au public en toute sécurité une friche industrielle et valoriser l'histoire et la biodiversité du site
Atelier Paysage Graziella Barsacq
Ville de Lormont
Parc
2011
30 hectares
Non communiqué
CAUE de la Gironde
Le parc se déploie comme un écrin de verdure sauvage où les espèces pionnières caractéristiques des friches industrielles dominent.
Bien plus connu pour son activité d'extraction, le parc trouve pourtant son origine dans un lieu de pèlerinage. Quand la municipalité de Lormont acquiert le site, devenu friche industrielle en 1997, elle affiche sa volonté d'ouvrir au public cet espace naturel en plein cœur urbain. La démarche d'aménagement s'appuie sur cette commande et sur le fil historique en conservant volontairement les indices de l'ancienne exploitation de cimenterie et les traces humaines et végétales de ce lieu.
Des micro-milieux (pelouses sèches, bois….) forment des écosystèmes en mosaïque qui peuvent continuer, malgré la fréquentation du site, à se développer. On peut ainsi apprécier la capacité du vivant à s'adapter à des conditions de friches industrielles, dans un apparent chaos forestier.
On est d'emblée dans la magie du paysage ; celui du lieu, ancienne friche issue de l'exploitation « de l'argile propre à fabriquer du ciment », celui du site en balcon, associé aux lointains de Bordeaux et de sa métropole.
Tout l'enjeu a été de passer d'une carrière à un parc public, en mixant les usages, en y aménageant un lieu polyvalent respectueux de la biodiversité en place. Un lac artificiel mis en scène au cœur de cet écrin boisé y apporte d'autres usages et des qualités d'ambiances pour toutes générations.
Bruissement des feuilles des peupliers et saules rythmés par les cris des jeunes qui se baignent dans le lac. On y ressent une joie de vivre, un sentiment d'être dans un endroit agréable. A la belle saison, on peut même y dormir dans un refuge périurbain en forme de nuage !
« Nous avons tous déjà fait, au moins une fois, l'expérience d'une longue promenade où s'installe, au cours de la marche, un lien entre nous et le monde. Tandis que le monde accueille nos pas, nos empreintes, notre poids et notre souffle, nous nous imprégnons des odeurs, de l'air, des sons, et nous nous projetons déjà là-bas au loin vers l'horizon. Une relation mouvante et vivante s'installe. Une rencontre s'établit, une rencontre qui n'est pas uniquement visuelle. […] Ces expériences arrivent souvent sans qu'on s'y attende. Elles surgissent dans des moments où nous nous rendons disponibles et ouverts ? Comment le paysagiste peut-il faire advenir une telle relation ? Un projet de paysage peut-il produire un tel effet sur les individus qui en font l'expérience ? »
Passeurs de paysages - Sonia Keravel
Le site des inventeurs des refuges périurbains...
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