Hériter d'un site construit  désaffecté, se demander si conserver le bâti serait la meilleure solution.

Se rendre à l'évidence… Raser et reconstruire en toute intelligence.

Ce site bordé d'une voie ferrée en contre-bas nécessite de s'en protéger ; les logements sont regroupés en périphérie dans un immeuble en forme de fer à cheval (73 logements sur 3 étages) qui tourne le dos aux nuisances sonores.

Ce plan masse recrée, en cœur d'îlot, un «  micro-climat  » à l'abri du vent dans lequel est creusé un bassin, clôturé et largement végétalisé.

Quatre maisons individuelles viennent clore cette cour précieuse, pensée comme un espace collectif de qualité. Un cheminement la traverse au Sud, en complément des coursives longeant les appartements.  Plus en détail, au sein de l'immeuble imposant, 6 cages d'escalier alimentent 3 à 4 logements à chaque étage.

Plan schématique ©CAUEGironde

La majorité des logements sont traversants.

Les économies d'énergie ont également guidé la conception soucieuse d'une orientation juste pour un ensoleillement maximal et une ventilation naturelle et incluant une toiture photovoltaïque.

Sur les façades en bois, des balcons agrémentent les habitations, «  comme des sacs-à-dos  »*, en verre dépoli ou en maille inox avec des stores jaunes qui animent l'ensemble.

L'architecture a été pensée de manière réversible en ayant recours à une structure poteaux- dalle de béton et des façades non porteuses en bois qui peuvent évoluer, s'adapter aux usages, muter et, en cas de démolition, se recycler plus facilement.

La qualité des matériaux mis en œuvre, la qualité des espaces et in fine la qualité d'usage de ces logements sociaux sont en corrélation avec la participation généreuse du maître d'ouvrage qui a su «  donner à l'agence les moyens  de faire un beau projet ».*

*Citation de l'architecte lors des 1ères assises de la qualité urbaine métropolitaine, Bordeaux, juillet 2015

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