L'architecture se niche partout dès lors qu'on la convoque. Ici elle se développe dans un coin de lotissement pavillonnaire sur une parcelle en pente au découpage triangulaire peu conventionnel.
C'est de cette situation urbano-topographique qu'est née la rencontre entre les habitants et les architectes, à la recherche d'une réponse optimale dans ce lieu singulier.
Pour répondre à la topographie du site :
une plateforme métallique affranchit la maison de la pente. Des pieux soutiennent le volume rectangulaire de 6 m de large et 35 m de long, respectant ainsi le site d'accueil en minimisant l'impact au sol.
Pour répondre à l'appel de la forêt en lisière :
les pièces plus intimes de la maison (chambres, salle de bain) sont orientées vers ce paysage.
Pour répondre au paysage alentour :
dans la maison, la conscience d'être suspendu au-dessus du niveau du sol génère une perception singulière de l'environnement. Celle-ci est renforcée par une distribution intérieure conçue comme une « promenade » offrant des vues cadrées sur le paysage, en valorisant sa diversité végétale (pins, chênes, haies, arbres fruitiers…).
Cette idée se traduit donc en façade par une alternance de pleins (des murs en bardage bois) et de vides (des vitrages orientés au Sud apportant lumière et énergie). De même, le choix des teintes (noir, gris, beige) et des matériaux comme le bois résonne avec l'environnement et minimise « l'effet construction neuve ».
Pour répondre à un besoin d'intimité :
le bâtiment s'éloigne au maximum de l'entrée et des voisins pour s'approcher de la forêt au Nord.
Pour répondre aux contraintes budgétaires :
le prix de la maison s'aligne avec les « prix constructeur », notamment grâce au recours à une ossature métallique, une volumétrie simple (rectangle avec une toiture à double pente).