Ce bunker militaire révèle un univers inattendu d'alvéoles immergées, de jeux de perspectives entre pénombre et faible lumière, imposant et fascinant tout à la fois.

L’histoire :

Le bâtiment fut l'une des cinq bases construites sur le littoral atlantique par les forces d’occupation allemandes pour abriter des flottilles de sous-marins U-Boote pendant la Seconde Guerre mondiale. Construit en deux ans, il n’a été utilisé qu’une année et demi pour son usage militaire.

Sa structure robuste en béton armé a des proportions titanesques : 43 000m², plus de 200 m de long par 150 de large pour plus de 20m de haut. Il est posé à fleur d’eau, comme un emblème des bassins à flots.

La reconquête végétale :

Une dalle épaisse formée de poutres en béton vient se poser sur le toit, créant un vide ajouré entre les deux où l’on peut se tenir debout. La structure dite «  fangrost  » permet de faire exploser les bombes dans ce vide avant qu’elles ne touchent le toit. Malgré cela certains obus ont tout de même laissé des traces.

Et depuis cette époque un jardin sauvage pousse sur les toits de la base sous-marine.

La mousse recouvre tout, surtout les sols en permanence à l’ombre. Et dans les trous d’obus l’eau s’installe et la végétation aussi.  On peut même y croiser parfois un figuier, parfois un saule...

La nature reprend ainsi ses droits, guidée par les creux et les ombres du bâtiment.

La base sous-marine, lieu culturel :

Aujourd’hui le bunker est devenu un lieu culturel, mettant en valeur ce cadre unique. Une partie de la base accueille les bassins des lumières (un centre d’art numérique), une autre des espaces d’expositions de la mairie et le reste est appelé à être requalifié.  

Sous le béton, la culture, plus d’infos ici ...

Cet édifice fait partie de l'ensemble plus vaste du Mur de l'Atlantique, comportant un réseau de bases sous-marines qui font l'objet d'une réflexion sur leur patrimonialisation...