Serions-nous devant la maison de «  Mon oncle  » du film de Jacques Tati  ?

Voilà une des villas des années cinquante qui ponctuent notre région de leur singularité.

Sa conception tient compte de principes simples et fondamentaux : orientation, ensoleillement, fluidité des circulations  et concentration des espaces de services ; répondant aussi à des critères de confort naissants pour une surface au sol relativement restreinte.

Une fine toiture mono-pente, abritant la terrasse et soutenue par d'élégants poteaux métalliques, une cheminée blanche semblant surgir de cette même toiture, des murs blancs, une grande baie vitrée ouvrant généreusement l'espace du séjour sur le jardin, des hublots jusque sur le muret de clôture : autant d'éléments exprimant une liberté et variété des formes, une place à la fantaisie.



Cet objet architectural est lié à la parcelle qu'il occupe, l'ensemble étant pensé et réfléchi dans un tout : le jardin se compose selon les ouvertures et les circulations internes de la maison, la clôture reprenant des détails du bâtiment.

Tout en reprenant les principes traditionnels d'orientation, ce type de maisons invente, en se saisissant de l'apport de la technologie, une nouvelle manière d'habiter : un espace de vie repensé qui communique avec l'extérieur, abolissant l'idée de séparation entre architecture et nature.

Elles constituent toutefois  déjà les prémices de l'étalement urbain en périphérie des villes, du mitage des paysages et des terres agricoles par l'habitat pavillonnaire.